Lots défectueux du Meningitec : l’ANSM écarte un risque pour la santé des personnes vaccinées
Les investigations menées depuis le rappel, en septembre 2014, de lots défectueux du vaccin Meningitec « n’ont pas mis en évidence de risque pour la santé des personnes vaccinées », a estimé l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).
L’ANSM avait procédé au rappel de tous les lots commercialisés en France le 24 septembre dernier après avoir été informé par le laboratoire CSP (Centre Spécialités Pharmaceutiques), installé à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme) qui exploite en France le Meningitec produit par Nuron Biotech de la présence dans le vaccin de particules de rouille identifiées comme étant de l’oxyde de fer et de l’acier oxydé dans un nombre limité de seringues.
Les résultats des investigations « ont montré que la fréquence d’apparition du défaut était très faible (environ 0,2 %) et que tous les lots n’étaient pas concernés », indique l’ANSM. Lors d’une conférence de presse organisée hier, mercredi, au siège de l’agence, Dominique Martin, son directeur général, a précisé : « La seule seringue dans laquelle on a trouvé des éléments de rouille dans le liquide était dans un lot qui n’a pas été commercialisé. »
De plus, « l’analyse toxicologique réalisée par l’ANSM montre que les quantités de métaux retrouvés sur les bouchons ne sont pas de nature à engendrer un risque pour la santé ». Les métaux tels que le mercure, l’étain, le plomb, l’arsenic et le cadmium ne sont pas présents dans l’alliage à l’origine de la contamination, composé de fer, de chrome et de nickel.
Enfin, aucun signal de pharmacovigilance spécifique susceptible d’être lié à la présence de traces de rouille n’a été identifié.
À ce jour, quelque 580 familles, originaires de toute la France, ont porté plainte contre le laboratoire CSP, à qui elles reprochent d’avoir acheminé des seringues susceptibles de contenir des résidus de métaux lourds. Nombre d’enfants vaccinés avec ces lots frelatés souffriraient depuis de réactions en chaîne (diarrhées aiguës, fortes poussées de fièvre, troubles du sommeil, irritabilité, éruptions cutanées, etc.). Des adultes également vaccinés auraient développé des maladies auto-immunes.
La justice a annoncé le 24 novembre qu’elle allait désigner d’ici fin décembre des experts afin d’examiner les nombreux enfants ayant été vaccinés contre la méningite avec des lots défectueux du Meningitec.
Le retrait du Méningitec avait entraîné une tension d’approvisionnement sur l’ensemble des vaccins en France. « La disponibilité des vaccins méningococciques C en France est aujourd’hui assurée », indique l’ANSM grâce à la collaboration de laboratoires qui commercialisent les autres vaccins monovalents contre le méningocoque C (Neisvac et Menjugatekit).
Source : www.lequotidiendumedecin.fr (03/12/2015)
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