Décès d’une mère à la maternité d’Orthez : le centre hospitalier mis en examen
Le centre hospitalier d’Orthez (Pyrénées-Atlantiques) a été mis en examen mercredi pour « homicide involontaire » dans l’affaire du décès d’une patiente à la maternité de la ville en septembre 2014, a indiqué à l’AFP l’avocat de la famille, Me Philippe Courtois.
L’anesthésiste belge qui avait en charge la victime et qui avait bu le soir du drame, a déjà été mise en examen pour « homicide involontaire aggravé » dans ce dossier instruit à Pau. L’obstétricien présent à la maternité d’Orthez le soir des faits a quant à lui été mis en examen en mars 2016 pour « non-assistance à personne en danger ».
Le 26 septembre 2014, l’anesthésiste était chargée d’une patiente de 28 ans à la maternité d’Orthez. Elle venait d’être recrutée par la clinique d’Orthez, qui la mettait à disposition de la maternité publique de la ville dans le cadre d’une convention entre les deux établissements. La praticienne avait administré à sa patiente une péridurale avant de sortir boire chez des amis. Mais l’accouchement s’étant mal passé, une césarienne était devenue nécessaire. Rappelée, l’anesthésiste qui sentait l’alcool à son retour à l’hôpital, selon ses collègues, avait eu un comportement qui leur avait paru étrange.
La clinique devrait être mise en examen
La situation avait rapidement tourné au drame : au lieu de se servir du respirateur du bloc opératoire, l’anesthésiste avait utilisé un ballon manuel pour ventiler sa patiente et avait intubé les voies digestives au lieu des voies respiratoires. En arrêt cardiaque, la patiente avait été transférée à l’hôpital de Pau, où elle était décédée le 30 septembre, son bébé étant sain et sauf.
Le centre hospitalier d’Orthez, qui s’était constitué partie civile, a finalement été mis en examen en tant que personne morale pour « homicide involontaire » ce mercredi par le juge d’instruction,
La clinique d’Orthez qui employait l’anesthésiste devrait également être convoquée prochainement chez le juge en vue d’une éventuelle mise en examen.
Source : www.lequotidiendumedecin.fr (08/06/2017)
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