Accident médicamenteux : Médiator
Le nouveau président du laboratoire pharmaceutique Servier, Olivier Laureau a assuré que le groupe « assumera (ses) responsabilités et dans le cadre des procédures de l’Oniam (Office national d’indemnisation des accidents médicaux) et civiles, nous avons indemnisé, nous indemnisons, et nous indemniserons tous les patients qui ont souffert du produit ».
S’agissant des procès à venir, M. Laureau a indiqué que le groupe entendait « défendre (sa) position avec détermination » car il « estime qu’il y a beaucoup d’éléments dans le dossier qui n’ont peut-être pas été dits, entendus, donc on le fera entendre ».
« Malgré des attaques injustes et quelquefois excessives, nous avons toujours eu le plus grand respect pour les patients et pour l’institution judiciaire’, a-t-il déclaré. « Nous sommes tous touchés au sein du groupe par cette affaire », a-t-il ajouté.
Le nouveau patron de Servier estime qu’il s’agit d’un « dossier qui est très complexe parce qu’il est scientifique et qu’on regarde souvent le passé avec les yeux d’aujourd’hui ».
Les juges du pôle santé publique de Paris ont achevé leurs investigations dans le volet principal de l’affaire du Mediator. Après trois ans d’enquête, les trois magistrats instructeurs ont notifié aux parties la fin de ces investigations. On indiquait alors, de source judiciaire, que le ministère public espérait rendre son réquisitoire définitif au plus tard fin juin.
Le volet principal du scandale sanitaire du Mediator porte notamment sur des faits de tromperie, d’escroquerie et de trafic d’influence. Certains cas de victimes y ont été joints, élargissant de fait l’enquête à des faits d’homicides et blessures involontaires, et ce afin qu’un « grand procès » du Mediator puisse être organisé. Il pourrait se tenir au premier semestre 2015.
Le Mediator (molécule benfluorex), a été indiqué pendant trente ans, d’abord contre l’excès de graisses du sang, puis comme traitement adjuvant chez les diabétiques en surpoids, avant d’être retiré du marché fin 2009. Il a en fait été largement prescrit pour maigrir.
Utilisé par cinq millions de personnes en France, ce produit est à l’origine de graves lésions des valves cardiaques et pourrait être responsable à long terme de 2.100 décès, selon une expertise judiciaire.
Source : www.linternaute.com (14/05/14)
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